Situation
initiale :
Moment : Le récit
est rapporté au passé (imparfait, passé simple) . Alors que la plupart des
récits courts de l’auteur se déroulent dans un temps réduit, celui-ci s’étale
sur une dizaine d’années.OK
Lieu : Le récit se
déroule à Paris.
Personnages : Dans les
contes de Maupassant, les personnages secondaires sont à peine esquissés. Les
trois personnages principaux sont :
- Mathilde Loisel, fille et femme
d’employés
- Mr. Loisel, mari de Mathilde
et employé au Ministère de l’Instruction Publique
- Mme Forestier, riche
bourgeoise et amie de Mathilde.
Situation intermédiaire :
( Dans
quelle situation se trouvent les personnages ? )
Mathilde Loisel, jeune et charmante
fille, a épousé un simple commis du Ministère de l’Instruction Publique. Elle
n’est pas satisfaite de sa condition sociale et aspire à une vie de luxe et
bourgeoise.
Noeud
déclencheur : ( Qu’est-ce qui fait que la situation initiale
change ?)
Le mari de Mathilde reçoit une
invitation pour aller à la très enviée soirée du Ministère.
Actions :
- Mathilde ne veut pas s’y rendre
car elle n’a aucune toilette digne de ses aspirations à porter.
- Son mari lui fournit l’argent
pour s’acheter une très belle robe mais il lui faut encore une parure.
- Mathilde emprunte une parure de
diamants à sa riche amie, Mme Forestier.
- A la fin de cette soirée, où elle
resplendit, elle s’aperçoit que la parure a disparu de son cou.
Dénouement : (
Qu’est-ce qui permet d’arriver à la situation finale ? )
Le couple Loisel décide de
s’endetter jusqu’au cou afin de remplacer la parure de Mme Forestier
qu’ils lui remettent sans rien lui avouer.
Situation finale :
Dix ans
ont passé et le couple Loisel a enfin remboursé la totalité des dettes pour
payer la parure de diamants. Mathilde est une femme anéantie par la besogne.
Elle rencontre Mme Forestier à qui elle avoue tout. Cette dernière révèle
alors à Mathilde que sa parure était fausse.
les themes
Ils sont liés à la vie quotidienne de son
époque et aux différentes expériences de la vie de l’auteur, et bien sûr se
combinent les uns aux autres :
- La Normandie, région natale de Maupassant,
tient une place importante dans son œuvre avec ses paysages (campagne, mer
ou villes comme Rouen dans Une vie ou Le Havre dans Pierre et
Jean) et ses habitants, qu’ils soient paysans (Aux champs – Toine…),
hobereaux et petits notables (Une vie) ou petits bourgeois (Pierre
et Jean). Elle ne constitue cependant pas un cadre spatial unique
puisque Paris sert de toile de fond au grand roman Bel-Ami qui en
montre différents quartiers socialement définis, en particulier pour les
milieux mondains et affairistes qu’on retrouve ailleurs dans Fort comme
la mort ou Mont Oriol. Le milieu des petits employés de bureau
parisiens et des classes populaires est lui plutôt présent dans des
nouvelles comme L’Héritage ou La Parure pour les premiers, Une
partie de campagne ou Deux amis pour les secondes.
- La guerre
de 1870 et l’occupation allemande constitue un autre thème important, Maupassant
se souvenant des événements vécus dix ou quinze ans plus tôt : Boule
de suif, Mademoiselle Fifi, Deux amis, Le Père Milon,
La Folle, etc.
- Sur le
plan humain,
Maupassant s’attache particulièrement aux femmes, souvent victimes (Jeanne
dans Une vie, Histoire d'une fille de ferme, La Petite
Roque, Miss Harriet, etc.) avec une place notable faite à la
figure de la prostituée (Boule de suif, Mademoiselle Fifi, La
Maison Tellier, etc.). Le thème de la famille et de l’enfant lui est
également cher avec souvent la question de la paternité (Pierre et Jean,
Boitelle, Aux champs, L’Enfant , En famille,
etc.).
- Son pessimisme : Dans Le Désespoir
philosophique, Maupassant va plus loin encore que Flaubert qui, lui,
gardait la foi dans son art. Disciple de Schopenhauer, « le plus
grand saccageur de rêves qui ait passé sur terre », il s'en prend à
tout ce qui peut inspirer quelque confiance dans la vie. Il nie la
Providence, considère Dieu comme « ignorant de ce qu'il fait »,
attaque la religion comme une duperie ; « l'homme est une bête à
peine supérieure aux autres » ; le progrès n'est qu'une chimère.
Le spectacle de la bêtise, loin de l'amuser, finira par lui faire horreur.
Même l'amitié lui semblera une odieuse tromperie, puisque les hommes sont
impénétrables les uns aux autres et voués à la solitude.
- Parmi
les autres axes majeurs de l’œuvre de Maupassant se trouvent la folie, la
dépression et la paranoïa (Le Horla, Lui ?, La
Chevelure , Mademoiselle Hermet qui commence par ces mots
révélateurs « Les fous m’attirent »…) et aussi la mort et la
destruction (Une vie, Bel-Ami , La Petite Roque, Fort
comme la mort). L’orientation pessimiste de ces thèmes où l’amour
heureux a peu de place trouve cependant parfois un contrepoint dans le
thème de l’eau, que ce soit la mer (Une vie , Pierre et Jean),
les rivières (Sur l’eau, Mouche, Une partie de Campagne)
ou les marais (Amour).
C’est donc une
personnalité puissante, mais inquiète et sombre qui transparaît dans des œuvres
plus personnelles qu’on ne le croit parfois et que la biographie de l’auteur
peut éclairer.